Distorsion de corps qui préfigure une époque post-sida. Mutilation et excroissance de la chair, protubérances de l’esprit, vivisection organique de la matière qui en découd. Tordre, distordre ; extraire de l’oubli la sensuelle moelle de femmes et d’hommes en jachère. Qui continuent la croissance arborescente de membres, de formes, de seins, de sexes…
Dans le silence et l’ombre d’une société qui n’en peut plus de ne plus y croire ; celle du renoncement. Y-a-t-il un « happy end » à cette métamorphose du sujet qui révèle une sexualité bridée, la mécanique de la pensée retenue, du désir inassouvi, de la violence sourde ?
Frédéric du Châtelet nous pose la question. Il nous provoque dans ce que nous avons de plus intime. Nous impose une réaction. Nous met en garde, sur nos gardes.
ANAMORPHOSES – Acrylique sur toile 150 x 150
ANAMORPHOSES – Acrylique sur toile 150 x 150
ANAMORPHOSES – Acrylique sur toile 130 x 195
Frédéric du Châtelet 